. 1 - Suis-je suffisamment bon ?
C’est pas mal de commencer par cette question avant toute chose.
Puis d’enchaîner très vite avec “Est-ce que mon style est un tant soit peu “commercial” ?”
Si tu as déjà plus d’un “non” à ce stade, bah, je sais pas, va faire des crêpes.
En prenant un peu de recul, qu’est-ce qu’on peut dire de toi ? *dramatic pause*
On peut dire que tu prends des photos depuis quelques années maintenant et que tu te laisses assez facilement aller à croire que tu as un petit talent. Très bien, très bien.
A force, tu t’es même assez bien entouré. Tu as une coiffeuse-maquilleuse qui bosse à l’oeil pour toi, des copines à peu près mannequins qui sont prêtes à sacrifier leurs dimanches pour passer devant ton objectif, une styliste créative qui te prête des pièces un peu catchy, tu as investi dans du matos qualifiable de professionnel, tu as des idées, tu peux réunir 100 likes sous une photo, tu as de bonnes stats sur ton site et pas mal de suceurs de boules / followers qui ne tarissent pas d’éloge sur toi et tes aptitudes (tu as couché avec certains d’ailleurs, coquin(e)).
Mais as-tu vraiment ce qu’il faut pour prétendre à plus et comment juger objectivement ton travail ?Sors de ta comfort zone, expose ton travail à des non-friends, essaie de publier tes photos sur des sites de créatifs (Fubiz, Behance, gniagnignia…), fais-toi RT et vois déjà ce qui se passe.
Participe à des concours (ouais, tu les connais : Picto, HSBC, Hyères, la bourse du talent de photographie.com, Fetart, World Press Photo, Prix Arcimboldo, Royal Monceau, Levallois, Fubiz awards, Audi talents awards, SFR jeunes talents, Arles, la Fnac etc etc). Evite les concours de mag photo amateurs, ça ne fera plaisir qu’à tes parents si tu gagnes, et encore.
Alors, premier petit bilan ? C’est difficile de te faire reconnaître en dehors du petit cercle confortable de tes copains-followers-admiratifs-que-tu-chierais-sur-la-table-ils-applaudiraient-quand-même ? Tu as des doutes ?Oui, et c’est ça qui est bon : se remettre en cause, se confronter, se faire juger parce que ça, de toute façon, il vaut mieux t’y habituer tout de suite. Ton boulot sera critiqué chaque jour que Dieu fait (tout à fait, Dieu fait les jours).
Rien ne résume mieux le monde de la photographie que la bonne vieille formule éculée “beaucoup d’appelés peu d’élus”. Attention, j’dis pas, des milliers (voire des mi’ions !) de photographes extrêmement talentueux peuvent coexister, batifoler en liberté, se tutoyer et s’émuler… mais sans jamais gagner un rond un seul. Et ouais.
Si le but du jeu pour toi c’est désormais d’en tirer des revenus substantiels, voire d’acheter un appart à Paris (ahahahahah!) il va falloir sortir du lot, jouer des coudes et botter des culs, accroche-toi.
Si à la fin de ce petit paragraphe tu peux répondre sans rougir “Nickel, je suis vraiment bon et j’en veux” va au paragraphe 2, merci.
Note 2015 de l'auteur (moi, donc) : J'ajoute un trait de psychologie à tout ce bouzin. Ce te fera du bien, ça me fera du bien, ça nous fera du bien.
Puis d’enchaîner très vite avec “Est-ce que mon style est un tant soit peu “commercial” ?”
Si tu as déjà plus d’un “non” à ce stade, bah, je sais pas, va faire des crêpes.
En prenant un peu de recul, qu’est-ce qu’on peut dire de toi ? *dramatic pause*
On peut dire que tu prends des photos depuis quelques années maintenant et que tu te laisses assez facilement aller à croire que tu as un petit talent. Très bien, très bien.
A force, tu t’es même assez bien entouré. Tu as une coiffeuse-maquilleuse qui bosse à l’oeil pour toi, des copines à peu près mannequins qui sont prêtes à sacrifier leurs dimanches pour passer devant ton objectif, une styliste créative qui te prête des pièces un peu catchy, tu as investi dans du matos qualifiable de professionnel, tu as des idées, tu peux réunir 100 likes sous une photo, tu as de bonnes stats sur ton site et pas mal de suceurs de boules / followers qui ne tarissent pas d’éloge sur toi et tes aptitudes (tu as couché avec certains d’ailleurs, coquin(e)).
Mais as-tu vraiment ce qu’il faut pour prétendre à plus et comment juger objectivement ton travail ?Sors de ta comfort zone, expose ton travail à des non-friends, essaie de publier tes photos sur des sites de créatifs (Fubiz, Behance, gniagnignia…), fais-toi RT et vois déjà ce qui se passe.
Participe à des concours (ouais, tu les connais : Picto, HSBC, Hyères, la bourse du talent de photographie.com, Fetart, World Press Photo, Prix Arcimboldo, Royal Monceau, Levallois, Fubiz awards, Audi talents awards, SFR jeunes talents, Arles, la Fnac etc etc). Evite les concours de mag photo amateurs, ça ne fera plaisir qu’à tes parents si tu gagnes, et encore.
Alors, premier petit bilan ? C’est difficile de te faire reconnaître en dehors du petit cercle confortable de tes copains-followers-admiratifs-que-tu-chierais-sur-la-table-ils-applaudiraient-quand-même ? Tu as des doutes ?Oui, et c’est ça qui est bon : se remettre en cause, se confronter, se faire juger parce que ça, de toute façon, il vaut mieux t’y habituer tout de suite. Ton boulot sera critiqué chaque jour que Dieu fait (tout à fait, Dieu fait les jours).
Rien ne résume mieux le monde de la photographie que la bonne vieille formule éculée “beaucoup d’appelés peu d’élus”. Attention, j’dis pas, des milliers (voire des mi’ions !) de photographes extrêmement talentueux peuvent coexister, batifoler en liberté, se tutoyer et s’émuler… mais sans jamais gagner un rond un seul. Et ouais.
Si le but du jeu pour toi c’est désormais d’en tirer des revenus substantiels, voire d’acheter un appart à Paris (ahahahahah!) il va falloir sortir du lot, jouer des coudes et botter des culs, accroche-toi.
Si à la fin de ce petit paragraphe tu peux répondre sans rougir “Nickel, je suis vraiment bon et j’en veux” va au paragraphe 2, merci.
Note 2015 de l'auteur (moi, donc) : J'ajoute un trait de psychologie à tout ce bouzin. Ce te fera du bien, ça me fera du bien, ça nous fera du bien.
> Abandonne l'idée de vivre de la photographie, tu vivras mieux et plus épanoui, 9 chances sur 10.
> Tu peux être créatif, talentueux, admiré et heureux sans jamais devenir "professionnel".
> Vouloir vivre de la photographie, c'est à être prêt à cocher la case "métier : photographe". Ca ne fait pas de toi quelqu'un de mieux. Ca fait de toi quelqu'un dont c'est le métier.
. 2 - Je m’aime, je me respecte, je me personal brand.
Bon, apparemment ton rayonnement dépasse la sphère familiale et des inconnus du milieu de la photo te trouvent même “prometteur”. Yeah ! Tu te mets à caresser le doux rêve de devenir photographe professionnel, c’est bien. C’est le bon moment pour te demander ce que tu renvoies comme image, ce que ton site renvoie comme image, ce que disent tes cartes/ tes composites (tu en as, n’est-ce pas ?). Tu n’es plus “vendeuse chez American Apparel le jour” et “photographe le dimanche”. Pose-toi publiquement comme quelqu’un de professionnel ! Quitte à passer sous silence le fait que tu doives encore te farcir un CDD miteux pour boucler tes fin de mois, on a tous nos secrets.
Exemple issu de l’IRL :
“Salut tu fais quoi dans la vie ?
- Je suis photographe.
- Cool.”
Easy tu vois. Après avoir adopté cet insolent aplomb qui va peut-être te valoir quelques quolibets au début, travaille aussi sur quelques trucs plus tangibles.
—-> Peaufine ton travail pour une fois. Il n’est pas idiot de t’acoquiner avec un jeune retoucheur d’images qui veut se faire un book ou de t’offrir le travail d’un retoucheur freelance professionnel (moins cher qu’un gros labo), peut-être pas pour TOUT ton portfolio mais pour une ou deux séries d’appel ou, au pire, pour 2 à 3 visuels phares. C’est subtil mais ça change tout, une image retouchée VS une image brute ou une image retouchée par toi (moi par exemple je suis une des rares personnes sur Terre à avoir vu des images brutes de Kate Moss. Je ne peux rien dire parce que sinon je perds mon job mais “Gamay c’est mon produit de beauté”). ATTENTION : j'ai failli oublier de préciser pour les newbies qui me lisent que la retouche n'est pas synonyme de peinturlurage de ta photo. Arrête le flou, arrête la HDR, arrête la fluidité sauvage. Une bonne retouche ne se voit pas mais fait tout la différence. (Nan mais arrête surtout la HDR).
—-> Crée ton site propre. Les cargocollective et format sont tops. Les tumblr chiadés sont OK mais pas les flickr, les book.fr ou trucs du genre, faut pas déconner. Pire, les WIX ! Je vomis sur les WIX. Quand je vois un site sur WIX, je ferme l'onglet direct. Bim ! Zero chance que je voie les photos. Remarque, comme un site WIX rame et ne s'ouvre JAMAIS, je ne suis pas le seul responsable. Et oui, c’est casse-couille mais ça veut dire investir dans un nom de domaine correct, généralement ton prénom + ton nom ou bien ton blaze d’artiste uniquement S’IL N’EST PAS RIDICULE - j’insiste là-dessus (exit www.pinedhuitre44.wix.fr et autre www.ladysalamandra-fashion.book.fr ) . Et il faudra aussi te payer un webdesigner (ou exploiter un pote webdesigner qui plus tard te demandera des photos à l’oeil pour sa cousine qui fait des tongs en cuir d’ananas, c’est toi qui vois).
—-> Ecrème tes profils sociaux. On s’en fout que tu aies bac + 2 en Espagnol et que tu aimes les voyages, rédige ton nouveau C.V à visée uniquement photographique : tes études SI EN RAPPORT, tes stages, qui tu as assisté, tes publications, tes expositions, tes travaux de commande. Alors attention à cette dernière catégorie : il est toujours pompeux et mal vu de qualifier de “publicités” le look book que tu as fait pour les tongs de la cousine de ton webdesigner ou la photo du rainbow-cupcake que ton pote a mis sur le menu de son coffee shop qui ouvrira, peut-être, en 2017.
De même, écrème un peu aussi la partie vie privée. A moins que tu ne cherches à bosser exclusivement dans le milieu très étriqué de la folle vie nocturne, évite les photos de toi en soirée olé-olé, bourré, celles où tu as les pupilles comme des trous noirs, celles où tu sors tes couilles pour rigoler avec FX etc… Si on doit t’aimer, on doit t’aimer d’abord pour ton travail PUIS parce que tu es jeune et cool, c’est plus pérenne dans cet ordre-là. Si on ne t’aime QUE parce que tu es cool, c’est des potes que tu auras, pas des contrats. Et puis pense à l’avenir, sinon à 40 ans tu en fais quoi de ta cyrrhose et de ta ptôse, hein ? * froid dans le dos*
—-> Constitue ton carnet d’adresses : basiquement (je suis obligé de parler franglais et de commettre de nombreux barbarismes, c’est dans mon contrat), il y aura 2 grandes catégories dans ce carnet - sachant que toi, tu es le talent (ou le "produit", si on est cynique) :
- tu as des acheteurs, ceux qui ont besoin de photos et sont prêts à payer pour ça ($$$). Ex : magazines, agence de com et pub, marques en direct (autrement appelés “annonceurs” comme dans “Et si on allait voir l’annonceur en direct ?”), labels, entreprises, voire des particuliers friqués à l’occaz’…
- et des fournisseurs. Ex : stylistes, coiff-maq, retoucheurs, studios, décorateurs, boîte de prod, mannequins etc etc. Ils sont eux aussi essentiels ! Pour le service immédiat qu’il te rendent - pas forcément bénévolement d’ailleurs hein - et le fameux “bouche à oreille” effect. Et oui, un coiffeur ça parle et ça aime à dire qu’il connait un photographe géniiiiiiiiiiiiiaaaaaaaaaaaaaal qui peut faire ci ou ça. Tout le monde se fait mousser avec tout le monde. Vas-y que ça name-drop, vas-y que ça capitalise sur ta proto-notoriété Instagram.
“Facile à dire mais où je trouve les contacts à mettre dans mon carnet ?”. Et là, je te réponds “Enfantin !” Il suffit d’être à l’affût H24 des rencontres IRL et VL qui peuvent te booster. Tu connais forcément des gens qui connaissent des gens qui … Tu es aimable, tu rends un service, tu donnes un conseil puis on te donne un conseil, on te rend un service, on est aimables. Tu saisis le concept de réseau ? Sors, prends des verres, va à des vernissages, échange, parle. Existe quoi !
—-> Crée ton site propre. Les cargocollective et format sont tops. Les tumblr chiadés sont OK mais pas les flickr, les book.fr ou trucs du genre, faut pas déconner. Pire, les WIX ! Je vomis sur les WIX. Quand je vois un site sur WIX, je ferme l'onglet direct. Bim ! Zero chance que je voie les photos. Remarque, comme un site WIX rame et ne s'ouvre JAMAIS, je ne suis pas le seul responsable. Et oui, c’est casse-couille mais ça veut dire investir dans un nom de domaine correct, généralement ton prénom + ton nom ou bien ton blaze d’artiste uniquement S’IL N’EST PAS RIDICULE - j’insiste là-dessus (exit www.pinedhuitre44.wix.fr et autre www.ladysalamandra-fashion.book.fr ) . Et il faudra aussi te payer un webdesigner (ou exploiter un pote webdesigner qui plus tard te demandera des photos à l’oeil pour sa cousine qui fait des tongs en cuir d’ananas, c’est toi qui vois).
—-> Ecrème tes profils sociaux. On s’en fout que tu aies bac + 2 en Espagnol et que tu aimes les voyages, rédige ton nouveau C.V à visée uniquement photographique : tes études SI EN RAPPORT, tes stages, qui tu as assisté, tes publications, tes expositions, tes travaux de commande. Alors attention à cette dernière catégorie : il est toujours pompeux et mal vu de qualifier de “publicités” le look book que tu as fait pour les tongs de la cousine de ton webdesigner ou la photo du rainbow-cupcake que ton pote a mis sur le menu de son coffee shop qui ouvrira, peut-être, en 2017.
De même, écrème un peu aussi la partie vie privée. A moins que tu ne cherches à bosser exclusivement dans le milieu très étriqué de la folle vie nocturne, évite les photos de toi en soirée olé-olé, bourré, celles où tu as les pupilles comme des trous noirs, celles où tu sors tes couilles pour rigoler avec FX etc… Si on doit t’aimer, on doit t’aimer d’abord pour ton travail PUIS parce que tu es jeune et cool, c’est plus pérenne dans cet ordre-là. Si on ne t’aime QUE parce que tu es cool, c’est des potes que tu auras, pas des contrats. Et puis pense à l’avenir, sinon à 40 ans tu en fais quoi de ta cyrrhose et de ta ptôse, hein ? * froid dans le dos*
—-> Constitue ton carnet d’adresses : basiquement (je suis obligé de parler franglais et de commettre de nombreux barbarismes, c’est dans mon contrat), il y aura 2 grandes catégories dans ce carnet - sachant que toi, tu es le talent (ou le "produit", si on est cynique) :
- tu as des acheteurs, ceux qui ont besoin de photos et sont prêts à payer pour ça ($$$). Ex : magazines, agence de com et pub, marques en direct (autrement appelés “annonceurs” comme dans “Et si on allait voir l’annonceur en direct ?”), labels, entreprises, voire des particuliers friqués à l’occaz’…
- et des fournisseurs. Ex : stylistes, coiff-maq, retoucheurs, studios, décorateurs, boîte de prod, mannequins etc etc. Ils sont eux aussi essentiels ! Pour le service immédiat qu’il te rendent - pas forcément bénévolement d’ailleurs hein - et le fameux “bouche à oreille” effect. Et oui, un coiffeur ça parle et ça aime à dire qu’il connait un photographe géniiiiiiiiiiiiiaaaaaaaaaaaaaal qui peut faire ci ou ça. Tout le monde se fait mousser avec tout le monde. Vas-y que ça name-drop, vas-y que ça capitalise sur ta proto-notoriété Instagram.
“Facile à dire mais où je trouve les contacts à mettre dans mon carnet ?”. Et là, je te réponds “Enfantin !” Il suffit d’être à l’affût H24 des rencontres IRL et VL qui peuvent te booster. Tu connais forcément des gens qui connaissent des gens qui … Tu es aimable, tu rends un service, tu donnes un conseil puis on te donne un conseil, on te rend un service, on est aimables. Tu saisis le concept de réseau ? Sors, prends des verres, va à des vernissages, échange, parle. Existe quoi !
Il faut aussi être à l’affût H24 des rencontres virtuelles : lis l’ours de tous les magazines pour savoir qui fait quoi, abonne-toi à un max de gens qui en sont ou qui en font, rencarde-toi et grapille le max d’infos à travers tous les réseaux. Like et écris à ceux qui t'interpellent.
—-> Envoie des newsletters sobres, efficaces et justifiées. Par exemple, si tu sors un lookbook ou si tu as une publication ou une exposition. Evite - vraiment - de poster trop et trop pourri (genre des voeux de nouvel an en gif on s’en cogne bien fort). Pour les envois de mailing, on est plein à utiliser Mailchimp en ligne, mais il n’y a pas qu’eux, renseigne-toi, je ne vais pas tout te mâcher non plus ! Puis tant qu'on y est, paye pour utiliser Mailchimp. Ils le méritent et ça te permet de supprimer leur GROS LOGO de bas de page qui montre bien à la face du monde que tu utilises la version gratuite. Un peu comme si tu faisais tes cartes de visite gratuites sur Vistaprint. C'est un no-no. Bienvenue dans le monde du vernis. (Ou "superficiel", si on est cynique).
—-> Investis dans un vrai book de tirages. Et là, tu as vraiment de la chance parce qu’il y a encore quelques années je t’aurais obligé à aller dépenser ton SMIC chez House of Portfolios NYC, le seul bon vrai fabriquant de books de pub un peu snob. Mais désormais tu peux faire faire ton book chez Prophot.com (by Prat). A savoir - me demande pas pourquoi c’est comme ça mais c’est comme ça - TOUS les books pro sont en smili-cuir noir, gravé en creux au nom du photographe et sont à vis. Donc, tu te fais faire ça, tu achètes les jeux de pages transparentes qu’il te faut, tu soignes les tirages qui vont dedans et hop ! tu construis ton book comme une expo de tes meilleurs travaux.
Tu peux te faire plaisir et imprimer un livre de photos aussi si tu veux. Mais genre un beau avec une qualité pro. Sinon c’est comme démarcher avec des post-its en guise de cartes de visite. Je ne suis pas hyper convaincu par ma comparaison mais tu vois l’esprit. Mieux vaut ne rien imprimer qu’imprimer pas cher.
—-> Envoie des newsletters sobres, efficaces et justifiées. Par exemple, si tu sors un lookbook ou si tu as une publication ou une exposition. Evite - vraiment - de poster trop et trop pourri (genre des voeux de nouvel an en gif on s’en cogne bien fort). Pour les envois de mailing, on est plein à utiliser Mailchimp en ligne, mais il n’y a pas qu’eux, renseigne-toi, je ne vais pas tout te mâcher non plus ! Puis tant qu'on y est, paye pour utiliser Mailchimp. Ils le méritent et ça te permet de supprimer leur GROS LOGO de bas de page qui montre bien à la face du monde que tu utilises la version gratuite. Un peu comme si tu faisais tes cartes de visite gratuites sur Vistaprint. C'est un no-no. Bienvenue dans le monde du vernis. (Ou "superficiel", si on est cynique).
—-> Investis dans un vrai book de tirages. Et là, tu as vraiment de la chance parce qu’il y a encore quelques années je t’aurais obligé à aller dépenser ton SMIC chez House of Portfolios NYC, le seul bon vrai fabriquant de books de pub un peu snob. Mais désormais tu peux faire faire ton book chez Prophot.com (by Prat). A savoir - me demande pas pourquoi c’est comme ça mais c’est comme ça - TOUS les books pro sont en smili-cuir noir, gravé en creux au nom du photographe et sont à vis. Donc, tu te fais faire ça, tu achètes les jeux de pages transparentes qu’il te faut, tu soignes les tirages qui vont dedans et hop ! tu construis ton book comme une expo de tes meilleurs travaux.
Tu peux te faire plaisir et imprimer un livre de photos aussi si tu veux. Mais genre un beau avec une qualité pro. Sinon c’est comme démarcher avec des post-its en guise de cartes de visite. Je ne suis pas hyper convaincu par ma comparaison mais tu vois l’esprit. Mieux vaut ne rien imprimer qu’imprimer pas cher.
Je sais que tu te sens malin et tu te dis que tu démarcheras avec un iPad et basta. Oui mais non, c’est sûr l’iPad ça claque bien et c’est pratique mais pour décrocher un bon gros boulot, il faut un bon gros book des familles. Un truc rassurant comme un PEL. La pub est un bon père de famille en fait.
Note 2015 de l'auteur (moi, donc) : Nan, ok, oublie le book en papier. Même à moi on n'en demande quasiment plus des books en papier. Mais ne crois pas que tu vas économiser ta thune pour autant. Tu vas devoir acheter un iPad Pro6 RetinaCube. Enfin prends le dernier cri quoi. Et formate correctement tes images, il s'agit de retrouver le piqué d'un tirage à 12 balles sur un écran à 1 500 balles.
Note 2015 de l'auteur (moi, donc) : Nan, ok, oublie le book en papier. Même à moi on n'en demande quasiment plus des books en papier. Mais ne crois pas que tu vas économiser ta thune pour autant. Tu vas devoir acheter un iPad Pro6 RetinaCube. Enfin prends le dernier cri quoi. Et formate correctement tes images, il s'agit de retrouver le piqué d'un tirage à 12 balles sur un écran à 1 500 balles.
C’est bon ?
T’as claqué 1 000 balles de retouche, 150 pour tes composites, 1 000 pour ton site et 1500 pour ton book ? T'es content ?
Mmmm, tu vas enfin pouvoir commencer à chercher des piges non rémunérées (j’te l’avais dit crétin qu’il ne fallait pas prendre ce petit chemin obscur).
Note 2015 de l'auteur (moi, donc) : Je projette à moyen terme d'écrire une nouvelle page sur tous les autres métiers crédibles que tu peux faire en attendant de gagner de l'argent avec la photographie mais là, j'ai pas le temps. Contente-toi de faire ce que tu as fait de mieux jusqu'à présent : avoir des parents riches.
Note 2015 de l'auteur (moi, donc) : Je projette à moyen terme d'écrire une nouvelle page sur tous les autres métiers crédibles que tu peux faire en attendant de gagner de l'argent avec la photographie mais là, j'ai pas le temps. Contente-toi de faire ce que tu as fait de mieux jusqu'à présent : avoir des parents riches.
Allez, vas en II.